édito #8

La reprise des activités d’Espace 19 s’amplifie chaque semaine et nous nous projetons sur notre programme de l’été pour pouvoir proposer le meilleur à tous nos adhérents tout au long des deux prochains mois.

Ce retour à la « normale » est bien sûr source de joie et de soulagement. Il ne faudrait pas que soient néanmoins jetés aux orties, au nom de ce retour à la normale, tous les débats et contributions sur les inégalités sociales, par exemple autour de l’école, sur la lutte contre la pauvreté, sur l’écologie, etc. dont nous nous sommes faits régulièrement l’écho dans cette lettre devenue hebdomadaire depuis bientôt 3 mois, et qui va bientôt retrouver son rythme mensuel.

Nous avons comme une crainte que certaines belles promesses et certains beaux discours soient vite remisés au placard. Pourtant, ces sujets sont toujours là, bien présents dans le quotidien du 19ème. Pas de risque donc qu’Espace 19 ne les oublie : débattre de ces sujets avec nos adhérents, interpeller sur les problématiques qui ne seraient pas traitées et les promesses qui ne seraient pas honorées, constitueront un des fils rouges de notre prochaine année. L’actualité de ces derniers jours alimentera bien sûr aussi ces réflexions : Espace 19 se sent forcément concernée et mobilisée par la force du mouvement antiraciste tel qu’il émerge ces derniers semaines, et dont on voit bien les ramifications qu’il tisse avec d’autres luttes, que ce soit les combats féministes ou la dénonciation des inégalités sociales. Et nous ne pouvons pas nous tenir  à l’écart des questions sur les violences policières, notamment à l’aune des rapports entre la police et les habitants des quartiers populaires. Tous ces sujets résonnent avec les valeurs et les principes d’action d’Espace 19 et c’est notre rôle de construire des réflexions et paroles collectives avec nos adhérents.

Aujourd’hui en guise de contribution au débat, nous partageons cette tribune sur le mouvement associatif : ce que produisent les associations va bien au-delà de la simple démultiplication de la force du service public. Nous créons certes de la richesse matérielle (les services aux habitants) mais aussi immatérielle : la vie associative « est émancipatrice, produit du lien et du sens au travers de l’engagement ». La solidarité qu’elle fabrique «  tisse et réinvente les liens d’entraide, et par l’engagement citoyen, elle contribue à tenir le pays debout, à bas bruit ». C’est à ce titre qu’Espace 19 sera dans son rôle en animant ces réflexions et débats citoyens dans les mois à venir.