Arrivée en France de Mauritanie en 2014, Khadidjetou n’a qu’une envie c’est de travailler auprès des enfants. Son niveau d’études n’ayant pas d’équivalent en France, c’est son assistante sociale qui la dirige vers Espace 19.
« Mon assistante sociale m’a conseillé de faire une remise à niveau, elle m’a trouvé la formation pré-qualifiante à Espace 19 et je me suis inscrite. Au début, j’avais des difficultés pour parler, mais depuis que j’ai fait la formation et avec les encouragements de Corinne [Responsable du Pôle Insertion Professionnelle], ça m’a beaucoup motivé pour continuer. Elle m’a encouragé pour me présenter à la formation CAP Petite Enfance et j’ai fait mon stage à la crèche d’Espace 19 Riquet. J’ai fait la formation avec elle mais je n’ai pas eu le diplôme, je dois le refaire cette année. Avec les encouragements que j’ai eu ça ma donné le courage de le refaire. »
Entre temps, Khadidjetou a été embauchée en CDD jusqu’à fin 2019 à la crèche d’Espace 19 Riquet. « Depuis que je suis à Espace 19, je suis bien avec l’équipe, je me sens bien. J’avais peur au début de travailler avec des enfants, c’est un métier que j’aimais mais là aujourd’hui, je me dis que je me sens capable de faire plein de choses. J’ai appris à bien connaître les enfants et j’ai appris à savoir comment travailler en équipe, la directrice et son équipe m’encouragent beaucoup. Je peux dire qu’Espace 19 m’a apporté beaucoup. Je suis arrivée en France avec un niveau bas et aujourd’hui je me retrouve ici. Si j’arrive à travailler auprès des enfants aujourd’hui, c’est grâce à Espace 19. »
« Avant j’avais honte de parler le français, j’avas du mal, puisque je ne parlais pas bien j’hésitais de parler. Là, j’ai trouvé une posture que je n’avais pas avant. Là je peux parler sans hésiter ou avoir de difficultés, alors qu’avant c’était une difficulté pour moi. Aujourd’hui, je suis indépendante, j’arrive à faire mes démarches tout ça je l’ai eu à travers Espace 19. »
Après le passage de son CAP Petite Enfance Khadijetou deviendra officiellement aide auxiliaire, mais elle ne souhaite pas s’arrêter là : « Je sais que je continuerais, je sais que je me sens capable, je suis dedans je ne vois pas ce qui peut m’empêcher d’avoir le diplôme. Je pense que je pourrais aller très loin. »
Sa curiosité pour les autres l’a amené à ainsi maîtriser cinq langues : le peul, le soninké, le bambara, le français et l’arabe qui lui permettent d’être plus proche des adhérents qui ne maitrisent pas la langue française. C’est d’ailleurs cet aspect multiculturel et plurilinguistique qu’elle apprécie fortement à Espace 19 : « Tu rencontres beaucoup de gens, avec beaucoup de cultures que tu ne connais pas, des plats que je découvre ici. Moi aussi j’ai envie de faire mes plats pour leur faire découvrir ».