Naseer arrive en 2013 à Paris. Ayant de l’expérience en manutention, il travaille dans l’automobile et suit des cours de français pour mieux s’intégrer dans la société. Devenu l’homme à tout faire d’Espace 19 Cambrai, il nous raconte son parcours à Espace 19.
Il a commencé les cours de français à Espace 19 Cambrai en janvier 2017 et pour lui : « Ce n’’est pas un cours, c’est une ville pour moi dans le centre social. Je trouve ici toute l’équipe, tout le monde il est très sympa.» Il s’est alors proposé de devenir bénévole pour aider le centre pour de la maintenance et du bricolage. Fort de plusieurs expériences professionnelles et bénévoles, Naseer a beaucoup appris aux contacts des bénévoles, salariés et adhérents de Cambrai : « J’ai fait mon stage ici en novembre 2018 j’ai appris beaucoup dans le centre : l’orientation des gens, donner rendez-vous, organiser une fête, dans le social en général. Après le stage, je suis retourné en Afghanistan pour reconstruire mon association qui aide les femmes en difficulté. Je suis Président de l’association Poha. Depuis 2017 c’est Espace 19 Cambrai qui m’a motivé dans mon projet personnel. Grâce à Cambrai, mon association est en train de se développer. » Son association vise à développer l’alphabétisation d’une vingtaine de femmes de la région de Kaboul. Elle compte aujourd’hui 8 bénévoles et 1 professeure de langues afghanes. Poha, le nom de l’association se traduirait en français par autonomie, dynamisme et pouvoir d’agir, des mots qui résonnent à Espace 19.
Pour Naseer : « Tout est positif depuis 2017, première chose c’est l’apprentissage du français, moi je ne parlais pas du tout français, depuis que je suis rentré à Espace 19 Cambrai, j’ai commencé à parler avec les gens, les bénévoles. Deuxième chose positif, j’ai appris c’est quoi le centre social, c’est quoi le bénévolat, pourquoi on travaille dans le bénévolat, pourquoi on aide les gens. »
Au-delà de son engagement bénévole en France et en Afghanistan, Naseer donne aussi de son temps pour aider des migrants afghans dans le 19ème arrondissement. « De temps en temps, je rencontre les familles de migrants afghans pour donner un peu le thé, des conseils administratifs, je traduis des documents en pachtoun et en dari. » C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé, il y a un peu plus de 2 mois, a ouvrir une petite entreprise de traduction-interprétariat en langue français, pachtou et dari afin d’aider des personnes dans le besoin.