Interdit au moins de 12 ans.
“Âmes sensibles s’abstenir”
On entre dans la bouche des enfers. Isabelle, notre conteuse, nous ouvre le passage pour rejoindre les fantômes. Mais est-on vraiment prêt à voir l’esprit au-dessus de nos têtes, à assumer les conséquences irréversibles de cette rencontre ?
Personne ne sait. Personne n’a osé en parler. C’est la peur, qui nous attire et nous fascine. A la lueur d’une bougie, nous déambulons dans la pénombre des salles, entre les cris et les ombres sur les murs. Comment nous faire venir dans les musées ? Le Quai Branly, a su utiliser notre attirance à vivre le frisson, l’angoisse, le questionnement universel de la mort.
Les mamans retiennent leurs souffles, et les ados s’adonnent au plaisir excitant des films d’horreurs japonais. La descente aux enfers continue, et notre conteuse fait appel aux fantômes pour les exorciser. C’est ainsi que l’Asie les interpelle pour expier les fautes, et tenter de redonner une morale aux vivants. Finalement la
bougie s’éteindra et nous ne verrons aucun esprit dans le miroir des tentations.
Stéphane Martin, Président du musée du Quai Branly, citera Francis Ponge, écrivain, dans « La Mort à vivre », “Les réincarnations, les paradis, les enfers, enfin quoi : après la vie, la mort encore à vivre !”.
Quand la culture écoute nos peurs et nos désirs les plus profonds, et les scénarise comme un film, on court au musée, on se régale, même nos ados chéris en redemandent !