Nos actions pour les parents

Sortir de chez soi pour venir chez nous y faire ce qui vous plaira, vous impliquer ou juste en profiter !
Accueillir, chez nous c’est déjà plein d’actions

  • Ouverts à tous, un accompagnement dans la vie quotidienne avec la volonté de : Accueillir de façon conviviale et offrir une écoute attentive et personnalisée,
  • Informer sur les services, les activités et les évènements mis en œuvre par l’association,
  • Orienter vers les institutions locales (Mairie, Caisse d’Allocations Familiales, Sécurité Sociale, A.N.P.E., P.M.I. …) et les services de proximité (bibliothèques, centres culturels, de loisirs ou d’animation, associations…).

Point de contact avec le quartier, cette action s’articule autour d’une mission de premier accueil, d’orientation, de convivialité, de lutte contre l’isolement et autour de permanences et de temps d’information sur l’accès aux droits et les problématiques de la vie quotidienne.

En cas de problèmes financiers ou administratifs, de situation de surendettement, de problème de logement et / ou d’hébergement, de difficultés éducatives ou liées à l’école, de problèmes familiaux ou conjugaux (violences conjugales, mariages forcés, séparation, fugue, contraception…), de risque d’expulsion, nous pouvons apporter une aide ou orienter vers les services compétents.

Nos espaces reçoivent aussi des partenaires qui proposent des services de proximité au nombre desquels on compte :

  • Les permanences des travailleurs sociaux de la C.A.F. et du centre d’action sociale de la ville de Paris,
  • Ponctuellement pour les déclarations de revenus, les services du Trésor Public,
  • Les entretiens psychologiques.Les espaces organisent des sorties et séjours destinés aux habitants du quartier en lien avec les structures de proximité.

Sorties culturelles
Ces sorties visent à développer l’accès à la culture, désacraliser les lieux de pratiques culturelles (musées, spectacles) et à favoriser la découverte et l’appropriation de l’espace public (visites de quartiers de Paris) dans un esprit de convivialité et de rencontre avec des artistes.  Un travail en amont est réalisé avec le public et les formations de relais culturels (musées…), une aide précieuse pour les bénévoles impliqués.

Animations, fêtes et repas de quartier
Ces actions, montées en partenariat avec d’autres acteurs locaux, constituent des occasions de se connaître et d’échanger pour les habitants d’un même quartier qui parfois ne se rencontrent jamais autrement.
L’organisation est collective et chacun est invité à participer, à s’investir en amont mais aussi le jour même, à l’animation de la fête.
Nous sommes attentifs à ne pas écarter une partie de la population par le choix du jour, du lieu mais également par les animations ou la nourriture.

Jardin partagé
Le jardin permet d’acquérir des connaissances liées au développement durable, mais aussi d’y faire des jeux, d’avoir une activité artistique, d’exposer ses œuvres, bref, de pratiquer toutes les autres activités d’Espace 19 dans un cadre agréable.
Pour participer, c’est simple : tous ceux qui viennent jardiner décident ensemble des fleurs, légumes, arbustes et autres beautés de la nature à planter. Chacun, en fonction de sa culture, peut proposer et échanger ses savoirs.
Il nous semble important de privilégier des petits groupes (5 ou 6 familles), afin d’impliquer chacun dans l’organisation de ces moments hors du quotidien.

Vie de quartier
Pour donner vie au quartier et mettre en œuvre des temps de rencontres conviviaux dans l’esprit de l’éducation populaire, des spectacles ont également lieu régulièrement dans nos centres ainsi que des expositions, des débats ….

  • Les Comités Locaux d’Animation en action !

Les CLA des 3 centres sociaux et d’Espace 19 Numérique sont composés d’adhérents élus qui souhaitent s’investir dans l’animation collective de la vie du centre et du quartier. La diversité des profils des membres est la grand richesse de ces 4 groupes : homme, femmes / jeune, au foyer, actif, ou à la retraite / d’origine française, du 19ème,  du Maghreb, d’Afrique subsaharienne ou d’Asie…
Ils ne se connaissaient pas au départ, mais les premières réunions permettent de faire connaissance, des affinités se créent, et l’envie de faire des projets ensemble vient tout naturellement dans la joie et la bonne humeur, dans l’écoute et le respect de chacun.

« Débattre c’est agir… sur les représentations »
Le Comité d’Animation d’Espace 19 Ourcq s’est fixé comme objectif cette année d’animer des débats, notamment auprès des jeunes, qui comme aime à le souligner Mera, bénévole formée à la philosophie, « ont une formidable énergie, une envie de parler, d’être écouter » et surtout qui ont en eux « le sentiment de justice chevillé au corps ». Notre société manque de lieux de débat de proximité, pas besoin de recourir à des spécialistes pour pouvoir se parler et échanger des points de vue ! Le débat doit faire partie du quotidien d’un centre social.
Nous avons donc organisé une sortie au cinéma le Louxor pour voir le film documentaire « La cour de Babel », présentant la vie de collégiens d’une classe d’accueil dans un collège parisien. Le choix s’est porté sur ce film parce qu’il aborde des thèmes très variés : l’identité, l’immigration, l’intégration, la fraternité, la liberté, la place des filles, les relations parents/école, l’adolescence…. Chaque membre du CLA a pris sa part dans l’organisation du débat : communiquer, accompagner les groupes, animer le débat, distribuer la parole, enregistrer et retranscrire le débat. Les 2 animateurs du débat avaient visionné le film en amont et préparé les thèmes de discussions. Animer un débat pour la première fais ne se fait pas sans une petite appréhension, comment le lancer, faire circuler la parole, écouter sans couper la parole, éviter les débordements ? Ils se sont lancés le jour J et ont été vite rassurés face à un public enthousiaste, ému par le film.
Nous avons constaté, par la richesse des échanges, que les enfants et les familles ont un grand besoin de s’exprimer, de faire part de leurs émotions et de leur propres vécus et également un besoin de reconnaissance de leur parcours. Une fillette de 9 ans exprime combien elle trouve injuste que son père n’ait pas voulu que sa sœur passe le bac et fasse des études. Une mère de famille exprime son admiration pour ces enfants de toute religion, de toute nationalité, qui ont la volonté de s’intégrer, de se connaître les uns, les autres et de s’entraider. Il en ressort une belle énergie et l’envie exprimée fortement par tous de se mieux connaître les uns les autres et de vire ensemble au-delà des différences en dépassant les préjugés.
Forts de cette expérience, les membres du CLA souhaitent poursuivre l’animation de débats régulièrement dans le centre.

Animation de A à V : Animation de la fête de Noël au collège Varèse
Cette année Espace 19 Ourcq a organisé la fête de Noël au collège Edgar Varèse : lieu de proximité, en accord et en lien étroit avec la principale du collège, qui conçoit son collège comme un lieu ouvert sur son quartier, les familles et les partenaires.
L’idée a d’abord surpris, notamment les collégiens peu habitués à être mis sur le devant de la scène. Mais le Comité Local d’Animation s’est élargi pour l’occasion et à ouvert ses réunions à des collégiens et parents de collégiens, qui connaissent bien le collège. Le comité s’est organisé en groupes de travail, et très vite chacun a pu trouver sa place : décoration, choix de la programmation musicale, logistique. Pouvoir agir, c’est mettre ses talents au service d’un projet collectif, c’est aussi acquérir des compétences : installer et faire fonctionner une sono, trouver un groupe de musicien, concevoir un plan de décoration, prévoir et animer des jeux avec les enfants…

Témoignage d’un membre du Comité Local d’Animation
« Etre membre du CLA, pour moi, c’est une manière d’être responsable des initiatives qui sont prises, et de s’engager, PAR CHOIX, pour les responsabilités entraînées par les activités que l’on a choisies. Une manière d’auto-gestion assumée. Ce qui me frustrait avant, lorsque je n’étais qu’un simple(t) exécutant.
C’est l’un des rares point de rencontre entre voisins autour de projets communs, mais aussi la découverte de la réalité telle qu’on ne la voit pas vivre ; surtout, on découvre la soif de connaissances, et la forte culture apportée par ces voisins que l’on ne parvient pas à entendre faute de langue commune, ainsi, Neela, par l’initiative de sa fête Shri-Lanquaise, nous a permis d’aller plus loin dans la connaissance de la situation de son “idyllique” pays. Chacun propose et c’est un étonnement, chacun a des relations et c’est une ouverture sur des connaissances. Nous sommes un trésor.
Par mon admiration pour l’esprit ouvert des autres membres, j’espère apporter une complicité avec notre propre richesse culturelle, et mixer la leur -comme la cuisine, les oeuvres artistiques partagées (Monumenta) en peuvent être les vecteurs-, avec la nôtre.
Frédéric Boyer, membre du CLA d’Espace 19 Ourcq

  • Les adhérents en mouvement !

Soirée Ciné-Débat Pouvoir d’Agir à Espace 19 Riquet
Lors des tables rondes organisées à Espace 19 Riquet au printemps 2013, les  habitants, les bénévoles et les partenaires présents ont  exprimé  le souhait qu’il y ait plus de temps et d’espaces pour des débats de fond.
Ainsi,  dans la continuité du congrès des centres sociaux  de juin 2013, dont les débats, conférences et rencontres ont mis en réflexion la notion de «  pouvoir d’agir », Espace 19 Riquet a organisé une soirée ciné-débat le mercredi 9 avril 2014, pour permettre aux habitants et acteurs du quartier de prendre la parole et de réfléchir ensemble sur le pouvoir d’agir dans leur quartier.
Cette soirée s’est articulée autour de 2 temps :
– La projection du film « Quartier libre » de Marion Lary, en présence de cette réalisatrice ; un documentaire qui, de manière pointilliste, fait le portrait d’un quartier de Besançon  à travers les portraits de ses habitants. Ce quartier, Palente-Orchamps , né au début des années 50, a connu une forte culture populaire, les mobilisations et les grèves ouvrières des années 60 et 70; et connaît aujourd’hui, comme notre quartier, les difficultés liées au chômage, au logement et à la crise sociale…
–  La projection a été suivie par un temps d’échanges pour questionner la réalisatrice sur ce documentaire, puis ouvrir une discussion sur les sujets abordés dans le film et le lien avec notre quartier.
Emouvant, le film a eu l’effet brise glace prévu, les 39 habitants et acteurs du quartier, se sont ouverts, ont livré leurs questionnements, leurs craintes, leurs indignations, et partagé leurs idées :
Les échanges ont été très riches et nombreux et ne peuvent être résumés dans ces quelques lignes.
Cependant, au fil de la discussion, une évidence s’est imposée pour tous : Le pouvoir d’agir n’est possible que si des habitants se reconnaissent dans un groupe, avec une réelle identité collective, et un projet commun.
Ainsi, les principaux freins au pouvoir d’agir identifiés ce soir là ont été « le chacun chez soi », « le chacun pour soi » et « le chacun entre soi ». C’est pourquoi, plus que jamais, le centre social se doit d’ouvrir de prise de parole,  de rencontres et d’échanges entre habitants, pour favoriser au mieux le lien social et la solidarité, première condition d’émergence d’une envie collective d’agir ensemble.

Le Club des Tricoteuses d’Espace 19 Riquet, un vrai projet solidaire
Le rendez vous est pris, depuis 2 ans déjà, il faut les voir tous les mercredis après midis. Elles sont entre 15 et 20 à se réunir pour tricoter, papoter, autour d’un thé, d’un café, de petites douceurs qu’elles amènent chacune à tour de rôle. On peut apprendre aussi pas de soucis. Y’a de l’expérience, y’a de la pratique. Des écharpes, des pulls, des gilets, des vêtements pour bébés et des chaussettes aussi… Vous imaginez la maîtrise du sujet qu’il faut pour tricoter des chaussettes et qui ont du succès !
Mais le Club des Tricoteuses, ça n’est pas que ça.
C’est un projet réfléchi, construit, sérieux qui consiste à tricoter des vêtements, à les proposer à la vente à moindre coût (pour que ce soit accessible au plus grand nombre) dans le cadre des manifestations festives du quartier, pour financer des sorties et des fêtes pour les enfants et leurs familles qui en ont le plus besoin. Et ça marche !
En 2014 c’est une sortie estivale mémorable à la Ménagerie du Jardins des Plantes, qui a été organisée pour 23 enfants et parents, à cette période de l’année où peu de propositions existent pour ceux qui ne partent pas en vacances.
Nous n’aurions pas pu offrir au Père Noël de notre fête de fin d’année, un nouveau costume (et on sait à quel point c’est important dans les yeux émerveillés de nos enfants…) Nous n’aurions pas pu non plus bénéficier d’une petite rallonge pour l’achat des 200 livres cadeaux et chocolats, pour que ce soit un Noël fête des enfants, digne de ce nom.
Alors MERCI, un GRAND MERCI à Denise et Odette qui bénévolement animent avec ferveur et conviction ce club très ouvert à tous, depuis sa création, MERCI aux tricoteuses qui tricotent ensemble avec tant d’énergie à chaque fois.
Et BRAVO pour cette belle leçon de savoir être et savoir AGIR !

Les P’tis Dej Papoti Papota

Les P’tis Dej Papoti Papota sont devenus au fil des années un rendez-vous incontournable du mercredi matin à Espace 19 Riquet. Moment de rencontres, d’échanges avec les habitants, les partenaires, ils ont connu différentes « formules » : d’abord portés par l’ensemble de l’équipe salariée, ils ont par la suite été rattachés au secteur Accueil Informations Orientation parce qu’ils représentent concrètement cette vision, voulue par le centre et plus globalement par l’association, d’un accueil au sens large du terme.
De leur côté, les membres du Comité Local d’Animation s’y sont impliqués progressivement. Dans un premier temps, positionnés comme « renforts » sur l’animation, ils ont su se saisir du concept et le faire évoluer en le proposant sous forme thématique ; des thèmes choisis en fonction de leurs échanges avec les usagers et au plus près de leurs envies, leurs besoins, leurs questionnements. Le calendrier fixé pour l’année, chaque membre s’est positionné sur le ou les sujets qui lui tenaient à cœur et a participé tant à sa préparation qu’à son animation. Au programme : le DALO en question, les violences faites aux femmes, du vert dans mon quartier, l’accès aux soins…

Les P’tis Dej Papoti Papota offrent aux membres du CLA l’opportunité de mettre en pratique leur rôle de manière visible : aller à la rencontre des habitants du quartier, recenser leurs besoins, leurs envies et faire émerger les initiatives. En effet, à côté des P’tis Dej thématiques s’est développée la Fabrik à Projets. Laboratoire d’idées, elle permet de concevoir et mettre en place de nouvelles activités  comme le Club Scrabble, une bibliothèque de rue, une Boutik à Troc…

Une mutation du numérique

« La vertu des hackers a été de partir de la matérialité de l’univers réputé virtuel. […] Comprendre comment marche n’importe lequel des appareils qui nous entourent comporte un accroissement de puissance immédiat, nous donnant prise sur ce qui ne nous apparaît dès lors plus comme un environnement, mais comme un monde agencé d’une certaine manière et que nous pouvons modeler. Tel est le point de vue hacker sur le monde » nous dit le Comité Invisble dans « A nos amis».

Bien sûr, Espace 19 Numérique ne vise pas à former de futurs hackers. Mais, au-delà de la simple découverte des fonctions d’un ordinateur et des appareils numériques (tablettes, smartphone, appareils photos…), nous essayons d’aider nos bénéficiaire à décoder ce monde numérique qui nous entoure et, de plus en plus, nous englobe.
Nos ateliers sont loin d’être des cours magistraux, mais de plus en plus des lieux d’échanges et de réflexions.
Nous cherchons à rendre notre public le moins passif possible, et l’aider à suivre une voie qui lui est propre, en fonction de ses besoins, son niveau, et plus fondamentalement : ce qu’il est.
Les formations personnalisées, projets innovants, ateliers  philosophiques vont tous dans ce même sens.

La société numérique est en profond changement, et il convient de suivre ces évolutions. Les espaces publics numériques de Paris s’orientent de plus en plus vers l’e-inclusion, à savoir, favoriser le développement des projets des citoyens, des associations etc., au moyen du numérique.

Ainsi, à Espace 19 Numérique nous voulons favoriser le pouvoir d’agir de nos adhérents, et non plus seulement leur fournir un service. Le Comité Local d’Animation porte les envies des habitants pour l’établissement du planning, la création des ateliers…

Des partenariats appréciés

Espace 19 Numérique développe une logique de partenariat / prestation avec d’autres associations. Nous avons continué à donner des cours à la Croix St Simon ou faire passer le certificat PIM (Passeport Internet et Multimédia) à la Maison des Femme.

Nous avons en outre, co-organisé avec notre partenaire Emmaus Connect, une permanence d’Ateliers connectés consistant en une initiation à l’informatique et à l’utilisation de la Box TPS (triple play social) disponible dans tous les appartements du bailleur social Paris Habitat.

Améliorer son français et son intégration en France, un besoin vital pour certains, une occasion de transmettre et de découvrir de nouvelles cultures pour d’autres

253  Personnes inscrites – 58 bénévoles
Notre intervention se fait au cœur du 19ème, auprès d’un public migrant, essentiellement arrivant d’Afrique du Nord, d’Afrique noire (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire), et d’Asie (Sri Lanka et Chine). En quête d’une structure d’accueil, d’un lieu repère et ressource propice à leur insertion, notre travail vise à les accompagner et les soutenir face à une langue et un système de communication dont ils ne connaissent pas encore le fonctionnement culturel. Ces ateliers s’axent autour des grands objectifs définis dans les projets sociaux de chaque centre d’Espace 19, tels que :

  • L’autonomie dans la vie publique, culturelle, citoyenne et personnelle de chacun. Nos ateliers fixent des repères dans la vie quotidienne de personnes qui évoluent dans une culture d’un pays étranger. Les participants se familiarisent avec des pratiques nouvelles en comprenant des codes différents.
  • L’insertion sociale et professionnelle. Nos ateliers se veulent « passerelles » vers la compréhension du lieu d’habitation, de la vie de quartier, de la société… mais aussi vers des formations plus intensives (linguistiques et/ou professionnelles).
  • La diversité culturelle, à travers un travail de proximité, d’animation de vie de quartier, de rencontres et d’échanges sur les parcours de chacun. Nos ateliers sont aussi le support de travaux sur la diversité et l’ouverture au monde, premier pas vers la lutte contre les discriminations.
  • L’accompagnement du participant et de sa famille de manière globale car, dans un centre social, la diversité des activités proposées permet un travail transversal avec la famille (accompagnement scolaire, ateliers et sorties familiales…).

Cette démarche nous permet d’orienter nos objectifs d’apprentissage et de fournir des aides directement liées aux besoins. Un travail sur les différentes thématiques de la vie quotidienne de notre public s’impose donc. Ainsi, nos ateliers proposent de travailler sur des sujets tels que : l’école, les transports, la CAF, les lieux de spectacle, les institutions, le logement, la santé, l’emploi…
Le DILF, le DELF et le PIM

44 personnes ont obtenu un Diplôme Officiel de Langue Française (19 DILF, 14 DELF A1 et 11 DELF A2) – 8 personnes ont obtenu le PIM
Une des missions d’Espace 19 est de permettre la promotion sociale des personnes que nous formons. Le DILF (Diplôme Initial de Langue Française) est l’exemple concret de cette mission, car voir la joie se refléter sur le visage des apprenants lorsqu’ils obtiennent leur diplôme, est incroyable. Cela a permis à certains, d’entrer plus facilement dans une formation qualifiante. A d’autres, de faciliter et d’accélérer les procédures de renouvellement de leur carte de séjour et de l’acquisition de la nationalité française. Dans cette même logique qualifiante, nous envisageons en 2010 d’accompagner certains apprenants à obtenir le PIM (Passeport internet et multimédia).

Les participants des ASL en veulent toujours plus !

Les stagiaires que nous accueillons dans les ateliers sociolinguistiques ont des profils très différents les uns des autres. Ils ont des demandes très variées dans leur recherche d’autonomie. Afin de répondre au mieux aux besoins de chacun nous avons décidé de proposer gratuitement des ateliers complémentaires aux ateliers sociolinguistiques autour de trois thématiques : linguistique, culturelle et informatique.
De nombreux stagiaires aimeraient avoir des ateliers supplémentaires pour progresser plus vite dans leur maîtrise de la langue française, notamment à l’oral. Nous avons par conséquent conclu un partenariat avec la Compagnie Dassyne, compagnie de théâtre, afin de proposer un atelier d’expression orale par le jeu à destination des bénéficiaires des ASL. Le contenu  de l’atelier est un complément des ateliers sociolinguistiques destinés aux adultes migrants. Tout en comportant une dimension ludique, il vise un entraînement à des compétences communicatives précises.
Dans le cadre de la convention « Vivre Ensemble », nous nous sommes également saisis d’une proposition du Musée du Louvre. Une bénévole ASL a participé à une session de formation initiée par l’établissement culturel. Elle anime depuis une série d’ateliers auprès des stagiaires dont l’objectif est de préparer collectivement plusieurs visites au Musée. Elle travaille en lien avec la référente du Louvre des publics du champ social pour adapter au mieux les visites qu’elle commente elle-même.
De nombreux participants aux ateliers sociolinguistiques nous sollicitent régulièrement pour bénéficier de cours d’informatique. La maîtrise les technologies de l’information et de la communication étant devenue aujourd’hui une compétence indispensable pour accéder à l’autonomie, il était essentiel pour nous d’essayer de répondre à cette demande. Le centre bénéficiant d’une salle informatique, un nouveau bénévole en informatique a rejoint notre équipe pour animer une série d’ateliers auprès des stagiaires ASL. L’objectif est de faire passer le Passeport Internet Multimédia (PIM) à des apprenants débutant en informatique.

Témoignage
« J’apprends le français à Espace 19 Riquet depuis 3 ans. Avant, je ne parlais pas français. Aujourd’hui, j’ai un diplôme du ministère de l’éducation nationale, le DELF A2, et j’en suis très fière. J’ai appris beaucoup de choses. Espace 19 est une grande association et il y a beaucoup d’activités. Pour moi, c’est ma deuxième maison. »
Farhana A.

Un chantier phonétique parce qu’ « on écrit comme on parle » !

Depuis janvier 2014, l’équipe encadrante – coordinatrice et formateurs bénévoles –  des Ateliers Socio-Linguistiques (ASL) d’Espace 19 Riquet s’est investie dans un travail approfondi d’intégration de la phonétique dans les contenus pédagogiques. Ce travail se révèle être nécessaire au vu de l’impact de la phonétique sur la qualité de la production orale et écrite des apprenants. A l’oral, l’enjeu est de mieux se faire comprendre. A l’écrit, les erreurs de prononciation, la confusion entre les sons se traduit par une mauvaise transcription.
Lorsqu’une personne apprend une langue étrangère, elle n’entend pas certains sons qui n’existent pas dans sa langue maternelle. Comment produire un son que l’on n’entend pas ?
Les actions mises en place concernent la collecte/fabrication d’outils pédagogiques ainsi que la formation et l’accompagnement des formateurs. Les outils pédagogiques proposent des activités permettant de mieux appréhender les sons et rythmes du français : exercices de repérage des sons, de discrimination auditive, des jeux, des exercices d’association graphie-phonie. Les formateurs bénévoles sont accompagnés individuellement et collectivement à l’utilisation de ces outils.
La mise en œuvre de ces activités a permis une prise de conscience par les apprenants de leurs erreurs et l’importance d’une remédiation. Ils adhèrent ainsi largement aux activités proposées.
Ce chantier est amené à se pérenniser et à se développer dans ce secteur et dans le temps. Une formation sur la phonétique existe dans le plan de formation de l’association et devra gagner en importance.

Le bénévolat en ASL, une ouverture réciproque pour un enrichissement partagé

Le bénévolat en ASL demande beaucoup d’investissement : au moins 2 heures d’animation par semaine, presque autant de temps de préparation, du temps pour la communication avec les autres bénévoles, des réunions de coordination, des samedis de formation…  Pourtant, en 2014, comme chaque année, près des 2/3 des bénévoles ASL ont renouvelé leur engagement avec nous.
Le bénévolat en ASL offre une vraie ouverture à l’autre, il permet la rencontre et des échanges riches entre personnes porteuses de cultures très diverses. L’espace, plutôt intime, d’un atelier ASL réunit pendant une année des personnes qui ne se seraient probablement jamais rencontrés ailleurs et, au fil du temps, le lien et la confiance qui se créent permettent à chacun d’être soi-même et de partager ses richesses.

La formation des bénévoles
Lors des formations internes des bénévoles en Ateliers de Savoirs socio-Linguistiques (ASL) et de réunions de coordination de tous les bénévoles d’Espace 19, ceux-ci ont exprimés le souhait d’organiser des rencontres d’échanges entre les 3 centres (Espace 19 Riquet, Espace19 Cambrai et Espace19 Ourcq). Au-delà de l’échange des pratiques. Les résultats concrets : une harmonisation des programmes (du test de positionnement à l’évaluation en passant par l’acte pédagogique), la création d’un document de référence permettant aux participants de progresser d’un atelier à un autre. Un grand défi de cohérence et de qualité, se basant sur les apports et compétences des bénévoles et formatrices.

Témoignage
 « J’interviens dans les ASL depuis maintenant presque trois ans  … C’est bien-sûr parce que je partage les valeurs de solidarité , de fraternité et d’humanité qui sont au cœur des centres sociaux … Mais au delà j’ai trouvé cet engagement  gratifiant , les apprenant(e)s sont volontaires et reconnaissant(e)s , les échanges sont «riches » , les ASL sont une ouverture à l’autre , c’est vrai pour les apprenant(e)s , mais aussi pour celui qui intervient … J’ai enseigné longtemps la littérature à des adolescents et j’aime la langue française, je dois dire qu’enseigner le français en ASL m’a fait découvrir des subtilités de ma langue maternelle dont je n’avais pas conscience jusque là, cet intérêt compte aussi dans l’envie que j’ai de poursuivre cette expérience . »
Michèle, bénévole en ASL à Espace 19 Riquet depuis septembre 2012

Pour aider les plus vulnérables à rester en bonne santé
Espace 19 a mis en place en 2009, une équipe dont l’objectif est de promouvoir la santé et réduire les inégalités. Des objectifs santé, conformes aux priorités régionales, ont été retenus pour les adultes :

  • accès à la santé des personnes vivant en foyer de travailleurs migrants.
  • dépistage du cancer du sein
  • nutrition et prévention de l’obésité
  • santé de la femme et VIH
  • prévention des addictions
  • renforcement des compétences psycho-sociales

En France, les inégalités sociales de santé se creusent. La France enregistre d’ailleurs les écarts de mortalité parmi les plus importants entre catégories socioprofessionnelles. Chaque catégorie sociale présente un niveau de mortalité et de morbidité plus élevé que la classe immédiatement supérieure. C’est ce qu’on appelle le « gradient social » des inégalités de santé. On peut dire pour simplifier que moins une personne a une position sociale élevée, moins bonne sera sa santé.

Promotion du dépistage du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Les dernières études montrent que l’accès à la mammographie n’est pas bon dans les départements et quartiers défavorisés, d’où une surmortalité due à ce cancer.
L’objectif de ce projet est d’augmenter la participation des femmes à faible revenu à la campagne de dépistage organisé.
Promotion d’une alimentation équilibrée
Selon le rapport 2005 de la CNAM, près de 12% des enfants de moins de 18 ans sont atteints d’obésité, soit plus de 1,5 millions d’enfants. Comme pour les adultes, c’est dans les foyers aux revenus les plus modestes que la proportion d’enfant présentant une obésité est la plus forte. Le niveau d’éducation tiendrait aussi un rôle déterminant, puisque les individus de « poids normal » se trouvent davantage représentés dans les professions dites « intellectuelles » (instituteurs, professeurs).

Prévention du VIH

Paris reste la région de métropole la plus touchée par le VIH/sida. Parmi les nouveaux diagnostics de séropositivité, 70% concernent des personnes contaminées par voie hétérosexuelle, parmi lesquelles 8 sur 10 sont de nationalité étrangère, principalement d’Afrique subsaharienne.
L’objectif de ce programme est de réduire les nouvelles contaminations par le VIH et les IST chez les populations migrantes.

Promotion de la santé des personnes en situation de vulnérabilité sociale

Avec plus d’un tiers de ses adhérents vivant sous le seuil de pauvreté, Espace 19 ne peut qu’être concernée par les problématiques santé spécifiques aux personnes en situation de vulnérabilité sociale. En effet, être en situation de vulnérabilité sociale (chômage, bénéficiaires des minima sociaux, personnes ayant des problèmes de logement, etc.) implique des incidences dans le recours et la continuité des soins, la prévention, et le dépistage.
L’objectif de ce programme est de développer les politiques partenariales autour de problématiques identifiées : santé de la femme, droits des femmes, sexualité et parentalité, vaccinations, diabète, allocation adulte handicapé.

Des actions santé auprès des bénéficiaires du RSA

Les conseillers en insertion sociale étaient depuis quelques temps préoccupés par des problèmes de diabète chez certains bénéficiaires du RSA. Les difficultés portaient sur la compréhension de la maladie, la compréhension des traitements, la communication avec le médecin traitant,  l’auto-soin …Les personnes concernées avancent leur diabète comme frein principal à l’emploi. Toutefois, elles refusent de rejoindre les ateliers d’éducation thérapeutique du réseau Paris diabète pour diverses raisons (problème de compréhension du français, éloignement géographique, sentiment que les ateliers sont théoriques….). Nous avons alors pensé qu’il faudrait inventer une passerelle vers l’éducation thérapeutique : l’idée a été d’organiser, dans un centre social Espace 19, des ateliers très pratiques dont les thèmes seraient définis avec les usagers eux-mêmes. C’est ainsi que deux professionnelles du réseau Paris diabète (une médecin nutritionniste et une podologue) ont animés 4 séances à Espace 19 Ourcq. Au programme : échange sur l’alimentation du diabétique, découverte de nouvelles saveurs, relaxation, activité physique, massages, soins du pied, contrôle de la glycémie, échanges d’astuces…

Nous sommes également intervenu auprès des bénéficiaires du RSA afin de renforcer les compétences psycho-sociales (CPS) de ce public. L’intervenante était une médiatrice socioculturelle formée aux CPS. Elle a travaillé sur plusieurs objectifs :

-savoir résoudre les problèmes, savoir prendre des décisions
-avoir une pensée créative, avoir une pensée critique
-savoir gérer son stress, savoir gérer ses émotions
-savoir communiquer efficacement, être habile dans ses relations interpersonnelles
-avoir conscience de soi, avoir de l’empathie pour les autres
A travers l’utilisation de divers outils, les participants ont amélioré leur bien-être mental et leur estime de soi au fur et à mesure des séances, ils ont pris confiance dans leur capacité à mener à bien leur projet, ils se sont davantage mobilisés dans leurs recherches d’emploi.

D’autres actions destinées aux bénéficiaires du RSA seront développées, en particulier auprès des femmes en situation de monoparentalité, sur la contraception, la prévention des IST, la vaccination, l’accès aux droits en santé. Nous comptons bien renforcer nos actions santé auprès de ce public très vulnérable et pour qui la santé n’est pas la priorité.

INSERTION SOCIALE

Les chiffres 2014

476 familles allocataires accompagnées
2.180 entretiens réalisés (+6%)
Sorties vers l’emploi : 25 CDI et 34 CDD

Une stratégie pour l’emploi

Face aux évolutions du chômage et de la réalité du bassin de l’emploi, nous avons la nécessité de développer sans cesse de nouvelles stratégies.

La dimension du volet professionnel est intégrée dans chaque suivi et régulièrement partagée entre l’équipe et le conseiller en insertion professionnelle. Il est ainsi établi pour chaque personne un plan d’action favorisant le retour à l’emploi ou l’accès à une formation qualifiante.

La permanence emploi hebdomadaire, proposée aux personnes ayant défini un projet professionnel, a permis à 90% des participants de trouver un emploi.

Nous avons mené également un projet expérimental sur le 1er semestre, auprès de 15 personnes seniors éloignées de l’emploi depuis plusieurs années et ayant un faible niveau de qualification. Il s’agissait de leur permettre de :

Retrouver confiance à travers le repérage et la valorisation de leurs compétences transversales ;

  • Savoir identifier ses atouts et ses faiblesses, pour mieux s’adapter aux exigences du marché du travail
  • Découvrir la réalité des métiers en tension pour les séniors  et les critères demandés ;
  • Mailler la réactualisation des savoirs de base en français et mathématiques, avec des évaluations en milieu de travail, des rencontres avec des professionnels et des préparations au recrutement ;
  • Acquérir des compétences informatiques à Espace 19 Numérique ;
  • Reprendre une activité physique en douceur mais régulière

Nous avons mixé une approche collective, afin de rompre l’isolement et mobiliser une mécanique d’entraide, et une  approche individuelle, qui reste essentielle pour lever les freins sociaux.

5 personnes ont accédé à un emploi et 3 ont intégré une formation longue soit un résultat concluant pour un public éloigné de l’emploi.

Ce projet a été mené à bien au sein du centre social Espace 19 Ourcq et en partenariat avec l’association Projets 19.

De 2PE aux ALVP !

Le dispositif Passeport pour l’emploi (2PE) apportait depuis 2010, une réponse adaptée  pour l’accès à l’emploi du public fréquentant nos centres sociaux. 60 participants  ont encore été accueillis entre septembre 2013 et juin 2014, avec des résultats probants : 16 sorties en emploi et 10 entrées en formation longue. 18 ont obtenu le DELFPRO.

Les difficultés causées par le Fonds Social Européen nous ont contraint à arrêter ce dispositif. Nous l’avons redimensionné et adapté aux allocataires du RSA grâce à un soutien de la Ville de Paris, en complément de la Fondation Société Générale qui nous soutient fidèlement : les Ateliers Linguistiques à Visée Professionnelle (ALVP).

Fin 2014, 39 personnes RSA, étaient réparties en 3 groupes autour d’ un programme complet :

–  9 heures de français, maths, culture générale, 2 heures d’informatique, 2 heures d’atelier de recherche d’emploi et 2 heures d’atelier de remobilisation (chant, sophrologie, bien être).
– un suivi individuel par le conseiller en insertion professionnelle ;
– A mi-parcours, un stage de  2 semaines en entreprise, dans le cadre d’un dispositif «Pôle emploi ».

En fin d’année scolaire, les stagiaires  présenteront le DELF PRO (diplôme d’études en langue française) ou le CFG (certificat de formation générale), ainsi que le  Passeport Internet Multimédia. Cette action mobilise les compétences d’Espace 19 Formation Pro et Espace 19 Numérique, ainsi que la petite enfance, pour la garde d’enfants.

Vivre avec le RSA à Paris est de plus en plus difficile

Après les difficultés de prise en charge des frais d’hôtels pour les familles, avec enfants, évoquées l’an dernier, de nouvelles contraintes se sont ajoutées cette année.

Fin du versement de l’ALCVP

Afin de soutenir les personnes qui avaient un loyer très cher , la Ville de Paris accordait une allocation spécifique complémentaire pour les bénéficiaires du RSA, qui vient d’être supprimée. Pour les familles , la Ville continue de verser une aide mais pour les personnes isolées, la situation va devenir très difficile (cette aide supplémentaire pouvait se monter à 180€).

Fin du versement de l’APRE

Les bénéficiaires du RSA qui rentraient en emploi ou en formation pouvaient bénéficier d’une aide qui venait les aider le premier mois de la reprise d’activité. Celle ci n’existera plus dès septembre 2015, suite à une décision de l’Etat. Il en est de même pour l’aide qui était apportée aux familles qui reprenait une activité pour payer les différents frais de garde de leurs enfants, afin que retravailler reste avantageusement financièrement.

Un accès plus difficile à l’Allocation Adultes Handicapés

Les bénéficiaires du RSA l’obtiennent de plus en plus difficilement, malgré des pathologies lourdes qui les empêchent de travailler. La demande est maintenant traitée en 18 mois. Nous avons eu des personnes en fin de vie, pour lesquelles la demande n’aboutissait malgré des relances incessantes.

Continuer à accompagner les familles malgré les lourdeurs administratives

En 2014, le Département nous a imposé de rentrer toutes les données des personnes et du travail que nous accomplissons sur un logiciel appelé  ISIS. Depuis, les travailleurs sociaux sont davantage mobilisés sur des tâches de saisie au détriment de la relation au public.

Nous  le déplorons mais tentons de  continuer à créer des projets, de conserver le sens de notre travail, ainsi qu’une relation de confiance avec les familles.

L’équipe d’Espace 19 a très largement contribué à remonter et faire corriger les nombreuses erreurs du logiciel dans la longue phase de déploiement, sans compter ses heures.