Bonjour à tous,
En guise d’ouverture de cette lettre hebdomadaire, nous empruntons quelques mots à la psychologue et psychanalyste Sophie Marinopoulos, à propos des métiers de la petite enfance. Ceux-ci nous semblent s’appliquer aux activités professionnelles participant à la socialisation des personnes et donc à l’ensemble des métiers, divers et complémentaires, d’Espace 19 et de nombreuses associations, dont on redécouvre l’utilité immense :
‘On ne choisit pas son métier au hasard et nous le savons tous. Vouloir faire de son engagement celui de l’accompagnement humain est à haut risque personnel tant celui-ci vient nous demander de puiser dans nos ressources psychiques. En cela c’est une voie difficile. Quelle que soit la place choisie, assistante maternelle, puéricultrice, auxiliaire, éducatrice(eur), sage-femme, médecin, psychologue etc.… ; quelle que soit notre institution, service associatif, crèche, PMI, RAM, maternité, nous partageons la dure tâche de soigner et de prendre soin. Quand une assistante maternelle prend un bébé dans ses bras, lui parle, le change, elle prend soin de son « grandir », elle l’inscrit dans le monde des mots, notre monde humain celui qui parle, qui raconte, qui fait de nous une « espèce fabulatrice ». Et j’aime savoir nos enfants dans les bras de ceux qui ont accepté d’être là pour nos tout-petits.
Quand un médecin de PMI ausculte un enfant, quand une puéricultrice donne des conseils de soin aux parents, ils exécutent les gestes simples et complexes que l’attention de la dyade, triade, parents-enfants attend. Quand un psychologue prête « son appareil à penser » pour soutenir la pensée de celui qui se sent épuisé par sa tâche de parent, il offre le temps d’un « être ensemble » où le parent se restaure pour retrouver le chemin singulier de sa parentalité. Nous pourrions passer en revue, chacun de nos métiers et les mettre à l’honneur car ce sont eux qui fondent la société. »