Dans le cadre de l’Assemblée Générale d’Espace 19 qui aura lieu le 12 avril prochain, nous avons réalisé 23 témoignages d’habitués. Ces témoignages retracent le parcours d’adhérents, bénévoles, salariés et partenaires à Espace 19. Dés la semaine prochaine, vous pourrez découvrir deux nouveaux témoignages par semaine ainsi qu’un portrait inédit par semaine sur notre compte Instagram.
Le mercredi 13 février, j’ai rencontré Djamal, comorien et adhérent d’Espace 19 Ourcq. Au fil de nos échanges, j’apprends que c’est un peu par hasard qu’il a connu le centre social et culturel Espace 19 Ourcq. Ses enfants ont commencé à être accompagnés pour l’aide aux devoirs mais c’est vraiment lorsqu’il a vu une affiche de recherche de bénévoles qu’il s’est décidé à franchir le pas.
Pour lui, Espace 19 c’était avant tout un moyen d’améliorer son français. En effet, il a participé aux cours de français donnés dans le centre : « Je me suis dis que chaque année, chaque jour, on va apprendre de nouvelles choses, de nouveaux mots, de nouveaux verbes. C’est comme ça que je ne me suis pas découragé. J’ai aussi encouragé les nouveaux venus qui sont arrivés, c’est une chose qui marche très bien pour apprendre. Ils ont trouvé l’amour de participer aux cours de français. »
Mais le centre social et culturel c’est aussi bien plus pour lui, « c’est un lieu qui veut rassembler toutes les nations qui vivent ensemble dans le même quartier pour se connaître. Il y a une liaison qui s’est créée grâce au centre et ça donne aux enfants une protection et un respect. C’est aussi un lieu pour aider la famille et pas seulement les enfants. Moi personnellement, je ne connais pas quelqu’un qui va me conseiller dans les idées, je ne connais pas un spécialiste de la famille. Si je cherche quelqu’un comme ça, il faut que je le paye et je n’ai pas les moyens de payer quelqu’un comme ça. Qui va m’aider ? C’est le centre. »
Djamal m’a également partagé son expérience en tant que bénévole : « Au début j’ai commencé à faire du bénévolat avec l’aide aux devoirs, puis on m’a intégré dans un autre centre qui est à coté, Léon Giraud. Là-bas, j’accompagne Faouzi [animateur-coordinateur enfance et jeunesse] quand on fait des sorties. Je vois avec lui s’il y a des choses à faire à l’intérieur du centre, on les fait ensemble.»
Egalement membre du Comité Local d’Animation (CLA) d’Espace 19 Ourcq, il participe aussi activement à l’organisation d’ateliers sur la parentalité. « J’ai commencé à assister à des réunions du CLA, on discute, on partage ensemble sur ce qu’on va faire toute l’année. On a rencontré les parents pour parler de l’école, de la maison et on donne des idées. C’est la personnalité du centre qu’on fait ensemble. On discute avec la directrice, avec les membres du CLA, j’ai donné des idées et elle a trouvé que c’était une bonne idée. Moi je me sens mieux maintenant, c’est plus que quand je travaille. Comme bénévole, j’ai gagné beaucoup de choses, je gagne l’éducation, les connaissances à rencontrer d’autres personnes, à être capable de discuter et partager avec d’autres personnes. On ne fait pas que donner non, on le fait pour développer les autres personnes. Tout ça me développe aussi moi-même, j’ai constaté que c’était bien parce qu’en plus on rencontre des gens donc on s’améliore, la peur de parler commence à disparaître, on gagne beaucoup de choses à cause du centre. On apprend comment on prépare des choses ensemble, comment on donne. Pour participer dans une association, il y a des gens qui donnent de l’argent, d’autres qui donnent des idées, d’autres qui donnent la force de préparer tout ça et c’est une bonne chose pour un bénévole, d’apprendre la vie sociale. »
« Espace 19 est très bon, moi je l’apprécie. Moi-même avant de le connaître j’avais beaucoup de soucis, je me sentais un peu perdu, dans une période comme ça, c’est le centre qui m’a beaucoup aidé. »
Retrouver le portrait de Djamal sur notre compte Instagram : https://www.instagram.com/espace_19/